Les femmes qui consultent une sexologue le font souvent de leur propre initiative. Elles viennent chercher une réponse et ont souvent plein de questions à poser.
Soit d’emblée, elles disent le problème vient de moi « je n’ai jamais aimé ça » ou « je n’ai plus envie »
Soit elles accusent l’autre d’être ceci, de ne pas être cela.
Mais parfois les situations sont dramatiques et mon devoir est de rappeler la loi avec les principes d’égalité entre les hommes et les femmes y compris dans la sphère de l’intimité sexuelle.
Les femmes contrairement aux hommes ont souvent reçu une éducation sexuelle basée sur la reproduction et non sur le plaisir. Souvent, elles découvrent ce qui se modifie dans leur corps pendant la consultation.
Les femmes ont besoin de se sentir désirées, aimées, valorisées avant d’entamer tout acte sexuel.
Je les accueille avec beaucoup de bienveillance, sans jamais juger j’essaie d’être le plus empathique possible afin que les mots, les émotions puissent être évoqués.
C’est à moi de faire le tri, de rassurer, d’informer, d’expliquer, de conseiller et parfois d’orienter.
Les réponses magiques, les solutions miracles n’existent pas, seule une alliance entre le patient et sa thérapeute avec une dose de patience et une pincée de persévérance amèneront le patient vers une amélioration de ses troubles.
Les troubles les plus souvent rencontrés sont :
- Les douleurs pendant l’acte sexuel qui prédominent au début, mais peuvent exister pendant la durée de la pénétration et elles disent parfois « pourvu qu’il finisse vite »
- L’impossibilité pour le compagnon de pénétrer le vagin ; c’est ce qu’on appelle le vaginisme ou encore union non consommée.
- Une baisse de libido voire même une absence de libido ; « ça ne m’intéresse pas et je ne comprends pas que lui, il ne pense qu’à ça »
- Une absence de tendresse « je n’ai jamais aimé qu’on me touche, embrasser…»
- Un déséquilibre entre la demande sexuelle du compagnon et la sienne « quand nous faisons l’amour, c’est bien j’ai du plaisir, mais lui il faudrait que cela soit tous les jours »
- Un déséquilibre entre la demande sexuelle du compagnon et la sienne « il n’a jamais envie, c’est toujours moi qui dois aller vers lui »
- Un déséquilibre entre les pratiques sexuelles
- Un ou plusieurs évènements traumatiques anciens ou récents
Renseignements : La sexualité et les femmes à Saint-Chamas et sa région.